Chez Sony avec Marie Warnant et Akro

À l’occasion de la journée de la Femme ce dimanche 8 mars, Marie Warnant, chanteuse belge, joint l’artiste AKRO, sur un tube très… féminin. « Les femmes sont là », c’est le titre. Eh oui, des paroles bien pensées sur une musique très rythmée, c’est ce que le duo 100% belge propose. Mais qui sont réellement Marie Warnant et Akro ? La Team répond à vos questions… Marie Warnant: Je m’appelle Marie Warnant, et j’ai sorti 3 albums avant de faire ce duo avec Akro. Je suis aussi une maman, puisque j’ai une petite fille de 5 ans qui adore la chanson d’Akro. Akro: Je suis Akro. Je fais partie d’un groupe belge qui s’appelle Starflam. On s’est lancé en 1993 et on a fait 3 albums en groupe. Aujourd’hui, je suis à mon 4ième album solo. Je suis aussi père de famille, j’ai deux petites filles de 2 ans et demi et 5 ans et demi. Comment avez-vous décidé de vous lancer dans la musique ? Marie Warnant: Chez moi, c’est venu assez naturellement… Je chantais déjà beaucoup aux scouts. Lors des veillées je prenais la voix lead et ça m’a plu. J’ai donc commencé à prendre des cours de chants. Puis, à 18 ans, je suis arrivée à Bruxelles (je viens de Namur à la base). En étudiant à l’IHECS, on a monté un groupe qui s’appelle BaliMurphy, qui existe toujours, et pour lequel j’ai été chanteuse pendant 4 ans. C’est comme ça que j’ai commencé les premières scènes et les Francofolies de Spa. Parallèlement, j’ai progressé à la guitare et j’ai commencé à écrire de plus en plus de chansons. J’ai décidé de rassembler ces chansons et d’en faire un album. Akro: Quand j’avais 14/15 ans, en période d’adolescence et de rébellion contre le système, on écoutait des cassettes de rap américain telle que Public Enemy, qui défendait la cause des Afro-Américains. Le mouvement s’est transposé dans les banlieues en France avec le black-blanc-beurre et des groupes comme NTM ou Assassin. Ce sont des gens qui étaient réunis pour une même cause et pour dénoncer un message. La responsabilité de prendre un micro, c’est pour dire quelque chose, ce n’est pas juste pour chanter ! Par après, j’ai commencé les études et je faisais de la musique à côté en compilant des petits projets. Quel est votre rapport avec les femmes ? Akro : Depuis les années 50, il y a eu une très nette évolution de la place de la femme dans la société, mais tout n’est pas gagné. Il y a encore beaucoup de discriminations, surtout au niveau professionnel. Il y a encore des clichés qui restent encore dans la tête des hommes alors que des émissions comme Top Chef prouvent que l’on peut encore équilibrer toutes les tâches ménagères. Marie Warnant : Pour moi, on n’est pas égalitaires, mais on peut être complémentaires. C’est la force des hommes et des femmes de se respecter dans cette relation. Dans nos sociétés, il y a encore des clichés et des clivages, mais quand on va en Afrique par exemple, c’est terrible. On est dans un retour archaïque de la position de la femme : elle ne peut pas conduire, faire des études, elle doit porter le voile… Il y a évidemment des femmes qui ne le subissent pas et qui sont consentantes. Quel message aimeriez-vous faire passer aujourd’hui ? Akro: J’aimerais dire aux mecs qu’heureusement que les femmes sont là pour certaines tâches qu’ils n’ont pas l’habitude de faire ! Si leur femme partait une semaine en vacances, ils se rendraient compte de leur place. C’est une complémentarité comme a dit Marie. Les femmes ont une sensibilité qu’on n’a pas, pensent à des choses auxquelles on ne pense pas. C’est aussi un message pour les familles monoparentales. Marie Warnant: C’est une valorisation de la femme dans son quotidien et dans son rôle de femme, de mère, d’amie. On valorise également les hommes qui respectent la femme comme elle est. Quels sont vos objectifs futurs ? Marie Warnant : Je dirais les Oscars et Music Awards (rire). Et du live ! Akro : Si on veut déjà avoir le luxe de faire ce qu’on aime aujourd’hui dans l’industrie musicale, ça passe par un succès publique. On espère que nos morceaux respectifs auront l’opportunité d’être entendus, car aujourd’hui, passer les mailles du filet pour être présentés en radio, ce n’est pas évident. Et le live, c’est là qu’on s’amuse. Quel Belge sommeille en vous ? Marie Warnant : Moi, parce que j’aime les frites et la sauce andalouse (rire). Il y a le surréalisme à la belge qu’on ne trouve pas en France, par exemple. Akro : Je pense que quand tu es Belge, dans un pays où il y a ce genre de conflits de communautés, tu es un genre de citoyen du monde. En tant que Bruxellois, il y a tellement de nationalités, de cultures, de religions, on grandit dans une espèce de laboratoire humain d’échanges qui sont tellement riches, qu’on est citoyen du monde. Les artistes, quand on passe la frontière linguistique, n’ont pas ce souci comme les politiques, on est citoyen avant tout. Ce qui est intéressant chez le Belge, c’est qu’il est melting pot. Un/une artiste qui vous inspire ? Marie Warnant : Moi je dirais Damon Albarn, le chanteur de Blur, Gorillaz, qui a produit Amadou et Mariam, c’est quelqu’un qui a beaucoup de cordes à son arc et qui est dans cette mixité et ce no limit dans le partage. David Byrne, du groupe Talking Heads. Ils sont proactifs et ne mettent pas de frontières. Akro : J’ai plus l’influence du rap américain. Comme Dre qui a amené Eminem en samplant de la guitare acoustique. Outkast, qui est très hybride en partant dans des délires. MC Solar aussi, un des piliers du rap français. C’est un grand poète. De bonnes adresses à partager sur Bruxelles ? Marie Warnant : Le Monk qui est un chouette bar où on peut aussi manger un bon spaghetti ; l’Archiduc pour prendre un verre en début ou fin de nuit ; l’AB pour sa chouette programmation. Je suis plutôt nocturne. Cook&Book est sympa. Le Sibemol aussi est vraiment sympa et l’Hôtel Le Berger est une bonne adresse. En juin, un guide en lien avec mon dernier single « Make Love » sortira. J’ai fait un « Make Love » tour, c’est à dire que pendant 24h, j’ai été dans 16 endroits différents à Bruxelles pour présenter le disque dédicacé et chanter le titre à la guitare. Une photographe m’a suivie et on fera un guide qui reprendra différents endroits où aller, même à 5h du mat’ ! Akro : Les marchés matinaux sont aussi intéressants : celui de Place du Jeu de Balle est vraiment sympa. J’y enverrais les gens pour qu’ils y découvrent Bruxelles et ce qu’il en reste.
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